C’est bientôt le moment pour moi de te laisser voler de tes propres ailes mon petit poulet

Mon bébé, je me rappelle comme si c’était hier de ta rentrée à la maternelle. Durant la petite enfance, c’est comme si nous nous étions créé une bulle, un cocon qui nous unissait toi et moi. Nous passions beaucoup de temps ensemble, nous avions notre routine, on était bien. C’était loin d’être rose tous les jours mais nous arrivions à créer notre bonheur à nous, malgré les chaos passagers. Plus les jours avançaient, plus on se rapprochait de cette fameuse date. Celle où la veille nous devions mettre une plume sous ton oreiller pour qu’elle te donne le courage de franchir cette nouvelle étape en douceur, mais sans moi. Il n’y a pas de doute, toi tu étais prêt. Avec ton nouveau sac à dos (qui me paraissait faire 2x ta taille) je te vois encore à l’arrêt d’autobus tout fier de cette grande et nouvelle aventure. Moi j’avais le cœur gros (en fait j’ai tellement pleuré). Jusqu’ici les grands bonheurs, les grands chagrins, les sauts d’humeurs, les chicanes et les rires, on les avait partagés ensemble. J’avais l’impression que du jour au lendemain, une grande distance s’était créée entre nous. Je ressentais un vide. Plus les jours avançaient, plus je me suis rendu compte que ce n’était pas une distance mais bien un changement, un nouveau chapitre. Tu t’épanouissais, tu avais plein de choses à me raconter, ta personnalité se développait de plus en plus, des amitiés se sont créées etc. Tu avais encore besoin de moi mais différemment. Un an plus tard, nous y revoilà. La première année… Je ne sais pas si c’est pire ou moins pire, mais ça fait toujours un pincement à mon cœur de maman de devoir te laisser écrire ta propre histoire de grand garçon.

Sache que je serai toujours auprès de toi, même si notre histoire n’est plus que juste toi et moi.

De ta maman poule qui t’aime à l’infini xoxo